• Il paraît que je ne sais pas reconnaître mes erreurs. Quoi qu'on en dise, Grace avait aussi sa part de responsabilité dans notre dispute, et elle n'a pas voulu le reconnaître!
    Vous l'aurez compris, ça ne c'était pas arrangé entre nous, et j'ai préféré rentrer chez moi avant que nous ne nous mettions à nous crier dessus en pleine rue. Lorsque j'arrivais au passage qui traverse la villa des riches, je vis que quelqu'un était présent et discutait avec une autre personne accroupie près du chien. Je m'arrêtais, indécise. Je pouvais attendre qu'ils partent, mais ils n'avaient pas l'air de vouloir bouger et je me ferais remarquer à attendre. Je dû donc me résoudre à faire le tour.
    Je pouvais compter sur les doigts de mes mains le nombre de fois où j'ai fais le tour.
    Je m'éloignais donc du passage en continuant de fulminer contre Grace. Quelques instants plus tard, je m'arrêtais net devant un spectacle si étrange et inattendu que je restais bouche-bée à le regarder.
    Là, sur le trottoir, à quelques mètres de moi, se trouvait un être étrange, mi-chien, mi-humain. Le pelage ressemblait à celui du chien qui garde notre passage, et sa silhouette, encore principalement humaine, me disait quelque chose.
    L'être, en plus d'être extraordinairement bizarre, continuait de changer! Ses bras et ses jambes devenaient des pattes et il ne tenait déjà plus debout. Lorsque la queue sortit du coccys en un bruit mi grincement, mi craquement, je faillis hurler. Je ne suis pas particulièrement trouillarde, ou quoi, mais assister à un tel spectacle à l'improviste, ça ne peut pas vous laisser indifférent. Mais au même moment, je cru reconnaître l'être humain encore visible à travers ces traits en constant mouvements.
    -N... Nicolas?!
    Ma voix n'aurait pas eu un ton bien différent si c'était un fantôme que j'avais croisé.
    En tout cas, cela parut sortir mon ami de la torpeur et la surprise de la transformation car, peu à peu, les changements ralentirent et me parurent plus "contrôlés".
    < Vanina? C'est toi? >
    Je ne pu que sursauter en entendant ces mots résonner directement dans mon cerveau.
    -Qu'est-ce que... C'est toi Nico?
    Le berger australien, en tout point semblable à celui qui gardait le terrain des riches, dressa, les oreilles en agitant sa queue touffue et s'approcha tranquillement de moi, pour me renifler, l'air tout content. Je doutais soudain de la transformation à laquelle j'assistai encore quelques secondes plus tôt.
    -Euh... Nico?
    Le chien leva la tête vers moi. Je fis non de la tête pour moi-même : j'avais du être victime d'une hallucination, voilà tout!
    < Ouah, quel odorat! Je n'imaginais pas ça comme ça! C'est... incroyable. >
    -Hein?
    Je sursautai tellement j'étais sûre d'avoir mal vu. Et j'étais certaine d'avoir reconnu Nicolas dans cette "voix".
    -Mais enfin... Tu peux m'expliquer ce qui se passe? Comment se fait-il que tu sois un...
    < Un chien? Honnêtement, je n'en ai aucune idée. Je ne sais même pas comment redevenir humain! >
    L'animal me fixait à présent avec un air perdu.
    -Arrête de faire cette tête-là! D'abord, tu as une idée de comment tu es devenu chien?
    < Ben... Tout à l'heure, le chien qui garde le terrain m'a parut bizarre, comme s'il c'était endormi en état assit, ou qu'il était en transe, un truc comme ça. C'était la première fois que je le voyais comme ça, alors je l'ai lâché et il est redevenu comme avant au bout de quelques secondes. Je ne suis pas sûr que ça ai un rapport remarque... >
    -Et?
    < Et ensuite, alors que je marchais, je me suis remis à penser à lui, et je me suis rendu compte au bout d'un moment que j'étais en train de me transformer. En me voyant dans la glace, j'ai faillis avoir une crise cardiaque! >
    -Tu m'étonnes! Fis-je.
    Je devinais aisément que, par "glace", il désignait la vitre de l'ancienne boulangerie en face de nous.
    -Bon, ben j'ai qu'une seule solution à te proposer.
    < Vraiment? Laquelle? >
    -Pense à toi. A ton toi humain.
    C'était ce qui me paraissais être le plus logique à faire.
    < Euh... D'accord, j'essaye. >
    Je ne le sentais pas très convaincu.
    -Quoi, t'as pas confiance en mon idée?
    < C'est pas ça! Je la trouve juste un peu bizarre, c'est tout! >
    Là-dessus, il s'exécuta. Enfin, je crois.
    Aussitôt, il se mit à changer : il grandissait, ses traits se modifiaient. Sa fourrure laissa place à la peau et aux vêtements, sa queue est rentrée avec un crissement désagréable, ses oreilles ont repris leur forme et leur place initiale...
    C'était très surprenant à voir. Surprenant, et aussi un peu effrayant. On voit souvent pire à la télé mais entre les films et la réalité, il y a de sacrés différences!
    Ce n'était même pas moche, il y avait une sorte de... logique, disons, dans cette transformation, mais c'était très étrange. Si étrange qu'on avait envie de détourner les yeux, de ce dire qu'on rêve, mais en même temps, on ne peut pas, on est obligé de regarder. C'est... très difficile de décrire ce que je ressentais.
    J'attendis que mon ami ai terminé. Il avait toujours ses vêtements (heureusement!), la même apparence, tout comme d'habitude. Pourtant, il y a une minute, il était un chien télépathe.
    C'est par où l'asile de fous s'il vous plaît?
    Nicolas paraissait un peu perdu. Inquiète, je lui demandais donc :
    -Ca va?
    Il hocha la tête, toujours en état de choc. Il regardait ses mains avec attention.
    -Waouh, souffla-t-il.
    -Quoi waouh?
    -C'était génial. Je veux dire, surprenant aussi, je m'y attendais pas. Et bizarre. D'avoir une queue par exemple. En plus, il ne voit pas très bien. Mais quel odorat! Quel... bien-être, bonheur.
    Je fronçais les sourcils.
    -Moi, ce qui me préoccupe surtout, c'est pourquoi tu t'es transformé. Et ce qu'on va faire maintenant. Avoue que ce n'est pas commun, ce genre de chose.
    Le garçon leva les yeux vers moi. Enfin!
    -C'était peut-être le cube de tout à l'heure, non?
    Je me suis retenue d'éclater de rire.
    -T'es sérieux? Je veux bien admettre qu'il était étrange, mais pas à ce point là.
    -On devrait en parler à Elena, réfléchit-il à haute voix.
    Il ne m'avait manifestement pas écouté du tout.
    -Eh! Tu...
    Il me regarda soudain droit dans les yeux.
    -Si tu ne me crois pas, essaie, tu verras bien!


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  •   Je jouais avec mon ballon en marchant. J'étais seul, car Maxime n'habite pas le même quartier. La seule personne qui habite près de chez moi, c'est Vanina, mais elle est restée avec Grace, à cause de leur dispute probablement. Je connais Vanina depuis que je suis tout petit, et je sais qu'elle a horreur de rester fâché avec quelqu'un, surtout si c'est une amie.

      Pour rentrer, je passe souvent à travers le terrain d'une famille de riches. Je ne sais pas vraiment pourquoi ils ont décidé de s'installer ici, en tout cas, leur terrain est tellement grand qu'on peut le traverser en plusieurs endroits sans risquer d'être vu, d'autant plus que c'est surtout la maison qu'ils protègent. Mais quand ils se sont aperçut que leur propriété privée était violée tous les jours, ils ont mis des chiens aux points stratégiques. A mon avis, c'est assez égoïste, après tout, ils ne viennent jamais dans leur jardin, ce sont les servants qui nourrissent et s'occupent des chiens.

      Celui de mon passage est un berger australien très beau. Il était très jeune quand il est arrivé, et ça fait longtemps qu'il m'accueille avec des léchouilles plutôt que des grognements, même si je me passe aussi bien de l'un que de l'autre.

      Ce jour là ne fit pas exception, il m'attendait à sa place habituelle, assit, la queue toute agitée, la langue pendante. Il connait mes horaires en plus, même si il a encore un peu de mal vu que c'est le début de l'année.

      Je suis passé sans mal par le passage invisible entre deux haies et me suis approché pour le caresser, comme d'habitude.

      -Alors le chien, ça va?

      Le berger se dressa sur ses pattes arrières et tenta de me lécher le visage, mais je l'en empêchais.

      -Non, pas de léchouilles! Combien de fois est-ce que je vais devoir te le répéter?

      Le chien  n'a pas de nom. En tout cas, si ses maîtres lui en ont donné un, je l'ignore, et je n'ai pas essayé non plus. Je suis nul pour ce genre de truc.

      L'animal est repassé à quatre pattes et m'a fixé en penchant la tête. Soudain, il a tourné la tête vers la propriété des riches, invisible vu d'ici à cause des arbres et des décorations, et il s'est mit à aboyer.

      Une fois, un servant est arrivé quand j'étais là. C'est rare, car ils n'ont pas les mêmes horaires que moi, mais cette fois là, j'ai dû aller me cacher derrière la haie et attendre qu'il parte. Mais cette fois là, le chien avait juste tourné la tête. Il n'aboie jamais sur quelqu'un qu'il connait. Malgré tout, par précaution, je suis allé me cacher derrière la haie : je n'avais pas le temps de traverser, et la personne qui arrivait m'aurait forcemment vu.

      Le végétal est si touffu que je pouvai à peine voir à travers. De toute façon, à moins de sortir de la propriété, on ne pouvait pas me voir, la haie était trop large et haute pour se pencher par-dessus, et tant mieux pour moi.

      Sauf que cette fois, le berger australien m'a suivit entre les buissons. Il est venu s'asseoir à côté de moi, la langue pendante, comme si de rien n'était. Affolé, je voulu le faire retourner à sa place, sinon on s'inquiéterait de ne pas le voir, car la chaîne attachée à son collier, bien que longue, ne lui permet d'atteindre aucune cachette, mais les pas étaient déjà arrivés près de la haie.

      -Tiens? Fit une voix d'homme.

      Je l'entendis regarder dans les environs en appelant le chien, mais ce dernier ne réagit pas. Je ne l'ai jamais vu obéir aux ordres de personne, et pourtant, petit, j'ai essayé!

      L'homme lâcha calmement quelques jurons que je ne répèterais jamais, puis il s'en alla. Je me suis alors rendu compte que je m'étais accroché au chien pour l'empêcher de répondre à l'appel, même si il ne l'aurait jamais fait, car il aurait pu trahir la présence du passage.

      -Quel idiot.

      Je m'écartai mais laissai mes mains dans sa longue fourrure. Le berger haletait toujours, langue pendante, alors que le temps était plutôt de nature à se rafraîchir.

      -Qu'est-ce qu'il y a? Tu es malade? Demandai-je, comme si il pouvait répondre.

      je ne suis pas fou, beaucoup de gens parlent aux animaux comme ça, je les ai vu!

      J'aperçu alors les crocs du chien, et je me rendis compte qu'il pourrait me déchiqueter la main sans problème si il le voulait. Ensuite, je regardais sa belle mais épaisse fourrure tricolore et me dit que ce n'était peut-être pas si étonnant que ça qu'il ait chaud, avec tout ce duvet en permanence sur lui. Et mon regard descendit à ses griffes, de bonne taille aussi. Je ne m'étais jamais posé la question de ce qui se passerai si les chiens n'étaient pas soumis à l'homme et qu'ils utilisaient ces armes contre nous. Et leur odorat? J'avais entendu dire qu'il était incroyable, si bon qu'on s'en servait souvent dans la police et l'armée pour indiquer la présence d'une bombe ou de drogue, et pour reconnaître l'odeur d'un individu en particulier.

      Et cette langue qu'il sort tous le temps en haletant comme si il était épuisé. Grace, une grande amoureuse des chiens, m'a dit que c'est leur manière de transpirer, mais à mon avis, il n'y a pas que ça.

      Pendant que je l'observais, le chien est devenu très calme et a fermé les yeux. Je crois que je ne l'ai jamais vu si immobile et ça m'a inquiété, alors je l'ai lâché, et il a finit par redevenir comme avant. Rassuré, je l'ai poussé sur le terrain de la villa et, pour la première fois depuis longtemps, j'ai fait le tour, car je craignais que le type de tout à l'heure ou un autre ne me surprenne en venant vérifier si le chien était revenu.

      J'ai très rarement fait le tour, et j'avais oublié à quel point ça paraît long en comparaison.

      J'en ai profité pour me demander ce que pouvait bien être l'objet trouvé par Elena. A part être un cube quoi. Je ne pense pas qu'on en voudrait juste pour décorer. C'était peut-être un nouveau modèle d'un objet de nos jours, même si je ne vois pas lequel pour l'instant.

      Oh et puis zut, Elena allait chercher, pas besoin que tous le monde se casse la tête à ce sujet. Malgré tout, j'étais aussi curieux de savoir que Roméo et les autres, et je me demandai pourquoi, car ce n'est pas vraiment dans mon habitude.

      Mon esprit dériva alors vers Vanina, qui n'avait jamais été pour l'utilisation des chiens de garde. Sauf que depuis qu'elle en avait libéré un, il y a plusieurs années, le système chaîne-collier a changé, et on ne peu plus enlever ni l'un, ni l'autre. Mais elle a peut-être tort. Après tout, le berger australien ne m'a jamais parut malheureux à son poste, ou est-ce qu'il est comme ça juste avec moi? Je suis sûr qu'il est content, quand je le voix, j'ai l'impression de le voir sourire en quelque sorte.

      Je sortis soudain de ma rêverie car ma peau me démangeais. Je m'aperçu alors que je m'étais presque arrêté de marcher et que j'avais rétrécit. Je tournais la tête vers la vitre d'une ancienne boulangerie en travaux et faillit hurler.

      J'étais en train de me transformer en chien!


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  • "Animorphs-Fic" est le titre temporaire du blog, le temps que j'en trouve un à l'histoire. C'est pour indiquer que c'est une fanfiction de la série de livres de K. A. Applegate, Animorphs.

    Les personnages d'Elena, Grace, Alex, Nicolas, Maxime, Vanina et Roméo m'appartiennent, le reste est à l'auteur d'Animorphs!

    En résumé, cette fic raconte l'histoire d'un groupe d'adolescents normaux qui, un jour, trouve sur leur chemin un cube bleu. Rien d'anormal à première vue, sauf que suite à ce moment, plusieurs personnes présentes se transforment en leur animal familier ou en un animal touché après le cube. Ils finissent par comprendre que c'est lui qui leur a donné ce pouvoir. Mais Elena, celle qui a trouvé le cube et a décidé de le garder, a déjà entrepris des recherches pour savoir ce que c'est et à quoi il sert. Or, des gens s'y intéressent. Un peu trop à son goût. C'est ainsi qu'ils découvrent les Contrôleurs et l'invasion de la Terre par les Yirks...


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  •   C'était la première fois que je me balladais avec eux tous. Ce n'était pas rare de me voir traîner avec Grace, vu que c'est ma meilleure amie, et parfois, Alex, mon petit frère, se joint à nous (enfin, au niveau de la taille, je suis plutôt petite et lui plutôt grand, donc il me dépasse). C'était beaucoup moins fréquent par contre que Nicolas, mon voisin dans plusieurs cours, et son ami Maxime, se joignent à nous. Mais en plus, aujourd'hui, Roméo était avec nous. C'est un mec du lycée, mais plus âgé, avec qui Grace a fait connaissance grâce à ses cours de karaté. Et pour finir, Vanina, qui est d'habitude une bonne amie mais qui est actuellement fâchée avec Grace, nous a accompagné pour s'expliquer avec elle. Depuis un bon moment, elles se disputaient à voix basse dans leur coin. En effet, toutes deux préfèrent garder leur vie pour elles, et j'étais la seule qui pouvais m'approcher d'elle sans les gêner, mais je m'en gardais bien, car l'une des deux en aurait sûrement profité pour m'inclure dans la dispute, du style "Ah, Elena, tu es d'accord avec moi qu'elle a fait ci, et ça, et que ça se fait pas" et compagnie.

      Donc, nous étions tous les sept lorsque on l'a trouvé et que tout a commencé.

      Nicolas et Maxime s'amusaient avec un ballon de foot devant, Alex et moi discutiont avec Roméo au sujet du karaté et mes amies se disputaient toujours dans leur coin. Roméo était assez sympathique, mais je met toujours une éternité à me faire un avis sur les gens. Soudain, mon pied heurta un obstacle et me fit perdre l'équilibre. Heureusement, Alex était juste à côté et m'attrapa les épaules pour m'empêcher de tomber.

      -Merci.

      Je lui souris et baissa les yeux pour voir l'objet responsable de l'incident.

      Il s'agissait d'un cube. Un cube tout bête, bleu clair, de 10 à 15 cm de côté je pense. Au début, je songeais à une boîte ou à un jouet pour enfant, mais il n'y avait ni ouverture, ni inscriptions, et les angles n'étaient pas arrondis, ce qui est obligatoire par sécurité pour les jouets. Et l'objet paraissait récent, ou en tout cas pas usé du tout.

      Curieuse, je me baissais pour le ramasser. Il était lourd pour sa taille. Les deux garçons s'approchèrent à leur tour.

      -Alors, tu ne sais pas regarder où tu marches? Railla Maxime.

      Il aperçut ensuite le cube bleu.

      -C'est quoi? Demanda Nicolas, plus sérieux.

      -Aucune idée, avouais-je.

      Grace et Vanina, qui avaient continué à marcher, s'aperçurent enfin que nous nous étions arrêtés et elles cessèrent leur dispute pour s'approcher.

      -Il se passe quoi? Interrogea Vanina.

      -Elena a trébuché sur ce truc et a faillit tomber, répondit Roméo.

      -Ah, que ferais-tu sans moi? Me taquina Alex, gentillement moqueur.

      Je l'ignorais, préoccupée par l'objet que j'avais entre les mains.

      -Je sais juste que c'est un cube, mais je ne sais pas à quoi il sert.

      -J'aurais jamais deviné! Lança Grace, ironique. 

      Lorsqu'elle est de mauvaise humeur, ça retombe toujours sur tous ceux qu'elle croise. Sa dispute avec Vanina est en partie dû à ça.

      -Qu'est-ce que ça fabrique au milieu de la rue? Questionna Nicolas.

      -Va savoir. Quelqu'un l'a peut-être oublié, suggéra Roméo.

      -Je ne pense pas, il était posé trop en évidence...

      -Ce qui ne t'a pas empêché de ne pas le voir, railla Grace.

      -...mais il est assez lourd, il se serait fait remarqué par son absence si on l'avait oublié.

      -Peut-être que quelqu'un a voulu s'en débarasser? Proposa Vanina.

      -Ouais, peut-être qu'il ne savait pas non plus quoi en faire, renchérit Maxime.

      Je manipulai le cube, mais sans rien remarquer de spécial.

      -C'est fait en quoi?

      -Euh...

      Je fis "toc toc" sur une des faces.

      -Je ne suis pas sûre... Du métal peut-être? Ca expliquerait son poids.

      -Ca fait beaucoup de peut-être! Remarqua Alex.

      -Et toi, qu'est-ce que tu en dis? Demanda Grace à Alex. Tu peux faire mieux?

      -Ben...

      Grace avait retrouvé son humeur habituelle. Elle afficha un air triomphant devant l'embarra de mon frère et m'adressa un clin d'oeil.

      -On met une main chacun sur une surface du cube? Proposa Maxime.

      -On ne peut pas, il n'y a que six faces et on est sept, remarqua Nicolas.

      -Et tu espère quoi? Me moquais-je. Qu'il va s'ouvrir soudainement, révélant je ne sais quel trésor?

      -On peut toujours essayer, fit Alex.

      Devant les regards interrogateurs de Grace et Vanina, je hochais la tête en souriant.

      -Bah, de toute façon, on ne risque rien, et le ridicule ne tue pas!

      Et puis, même si je savais que rien n'allait se passer, l'idée m'amusait. J'avais bien le droit de rêver, non?

      Parfois, aujourd'hui, il m'arrive de regretter ces instants.

      J'ai mis ma main à plat à l'horizontal et j'ai posé le cube dessus. Ensuite, chacun s'est arrangé pour toucher un maximum le cube.

      Et il s'est passé quelque chose!

      Je ne sais pas vraiment ce qui l'a déclenché. Peut-être le contact avec tant de mains différentes. En tout cas, une sorte de décharge nous a parcouru. Ca picotait, mais ce n'était pas désagréable, au contraire. J'avais une drôle envie de rire, et on souriait tous bêtement.

      -C'était quoi ça? Demanda Maxime avec un sourire hilare.

      -De l'électricité? Supposa Alex.

      Je profitais de la discussion pour ramener le cube vers moi. C'est fatiguant de le tenir à bout de bras. Et j'espérais un peu un nouvel évènement, une autre décharge ou un autre truc. Mais il ne se passa rien d'autre.

     -Alors? Interrogea Grace en me voyant scruter l'objet.

      -Alors rien, il est redevenu normal.

      -Ce phénomène n'était peut-être pas anormal, fit remarquer Roméo. C'est sans doute un objet électrique qui est cassé ou quelque chose comme ça et qui nous a transmit de l'électricité quand on l'a touché.

      -Ce n'est pas agréable de recevoir une décharge électrique, même petite, signala Vanina. Je suis sûre qu'on en a tous fait l'expérience. Pourtant, là, c'était agréable.

      Nous ne pûmes qu'approuver.

      -Qu'est-ce que c'était alors? Demanda Nicolas sans s'adresser à personne en particulier.

      -Va savoir, dis-je en continuant d'observer le cube.

      -Qu'est-ce que tu vas en faire? Questionna Alex.

      -Le garder, évidemment! Pour savoir ce que c'est!

      -Tu me tiendras au courant? Supplia Roméo. Je suis curieux de savoir.

      -Je pense que tu n'es pas le seul, commenta Nicolas en observant les expressions des autres.

      Je souris.

      -Bien sûr!


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